AVANTASIA - The Wicked Symphony

Avec The Scarecrow, le projet multi-artistes de Tobias Sammet, Avantasia, tranchait avec les deux premiers opus du collectif, plus heavy mélodique. Il entamait également "The Wicked Trilogy" que les deux albums que nous vous présentons en ce moment clôture donc en une fois. Car Toby a choisi de présenter les deux dernières parties de façon séparée malgré leur date commune de sortie plutôt que de proposer un double album. Pourquoi me dire-vous? Peut-être trouverez-vous la réponse dans ces chroniques.

Ce premier disque (donc le second chapitre de "The Wicked Trilogy" après "The Scarecrow") attaque d'emblée avec un titre massif et riche en guests prestigieuses. Outre le maitre de cérémonie qui chante plus ou moins sur chaque titre de ces deux opus, Jorn et Russell viennent poser leurs voix puissantes pour un morceau power des plus imposant. Une ouverture ambitieuse de près de 10min qui rappelle l'ambiance du précédent opus. Le heavy speed revient à l'honneur avec "Wastelands", interprété par Michael Kiske (décidément très présent sur la scène métal pour un homme qui se disait lassé par elle!). En plus de la voix, la compo en elle-même sonne très Helloween. Sur les morceaux suivants nous nous poserons la même question: ont-ils été écrits spécifiquement pour les chanteurs qui les interprètent? Car même "Scales Of Justice", très thrash, est vraiment le titre idéal pour ce monstre de Ripper! Même chose sur les lignes de chant de "Dying For An Angel", qui ressemble à s'y méprendre à une ballade de Scorpions. Vous avez deviné, il s'agit du single chanté avec Klaus! "Blizzard" change un peu la donne en permettant à Dédé Matos de se distinguer à son tour mais dans un style plus posé qu'à son habitude.
Deuxième grosse pièce du disque avec ses 9min, "Runaway Train" commence au piano (intro qu'affectionne Toby) façon Magnum, et on s'attend donc à entendre... Bob Catley! Bien joué! Jorn revient également poser son grain rauque sur cette ballade rock mélodique d'antan. Les claviers très électro et les guitares néo surprennent sur "Crestfallen" mais permettent de faire un break dans le heavy. Le refrain chœurs gothiques et cris bestiaux est aussi surprenant que le reste! Jorn est (encore) là aussi, on sent bien la préférence de Toby dans le casting! Devinez qui chante à nouveau sur "Forever"? Et oui, Jorn! Mais que font les autres excellents vocalistes du line-up?! Personnellement je préfèrerais entendre des voix moins présentes que la sienne pour varier, surtout que sur The Scarecrow il était déjà pratiquement sur la moitié des titres. Aaah mon vœu est exaucé avec "Black Wings" qui laisse enfin intervenir Ralf (plus souvent choriste que lead) sur un morceau sombre et pesant. Russell, LA voix prog US, revient enfin sur "States Of Matter" et laisse exploser tout son talent pour un titre plus heavy qu'à son habitude! Pour finir ce second chapitre, "The Edge" calme le jeu et Toby exprime en solo le mot de la fin sur un tempo lent et une gamme grave.

Pas de surprise côté musique, The Scarecrow avait posé les bases de cet album comme un prologue. Il s'agit donc de la continuité logique de celui-ci, avec quelques nouveaux invités de passage, comme Klaus ou Ripper. Russell entre pour sa part dans l'équipe fixe puisqu'il intervient sur plusieurs titres, ainsi que sur le troisième chapitre Angel of Babylon.
Je ne peux que vous inviter à suivre l'histoire en allant jeter un œil à sa chronique, conclusion de la trilogie.