KAMELOT - Ghost opera

Une intro au violon melancolique... diablement prenante ! C’est bien le dernier Kamelot qu’on est en train d’écouter ? Et ce riff etheré sur « Rule the world » avec relant d’ambiance arabisante façon « Desert reign »? Ah si, Khan n’a pas changer son timbre de voix gracieux, c’est bien Kamelot ! Eh bien surpris dés le 1er morceau, chapeau messieurs. Comment se porte « Ghost Opera », le single ? Ah dommage, ça reste trop proche des 2 opus précédents, qui se ressemblaient beaucoup trop à mon goût, donc pas d’innovation ici. « The Human Stain » ? Encore un riff étranger aux habitudes du groupe ! Morceau en tempo medium avec une ligne sympathique : un morceau solide pour présenter un album axé sur une atmosphère sombre. Youngblood explore sa guitare d’une manière plus traditionnelle avec « Blücher », où Khan garde un timbre plutôt grave tout en modifiant electroniquement sa voix sur quelques passages. Le groupe ne se décide pas encore à se lâcher toutes son energie. « Love You to Death » semble suivre la voix du zen, et propose une ballade en duo feminin/masculin, avec petite poussée de guitare. « Up Through the Ashes », plus dark mais toujours lente, alourdi un peu le son pour annoncer « Mourning Star », plus heavy. « Silence of the Darkness », contrairement à ce que son nom laisserait penser, est plus rapide et nuancé que les précédents titres tout en gardant la même ligne conductrice. Un solo de clavier intervient même à la fin du morceau. 2ème ballade du listing, « Anthem », est tout en piano/violon/voix dans la plus pure tradition Kamelotienne, quand à « Edenecho » sa mélodie annonce la fin d’un cycle, épique pleine d’espoir.
Cette fois ci, sans en faire dans la grandiloquence orchestrale, Kamelot a su préserver ce coté charmeur renforcé par le chant de Khan qui fait leur particularité, mais a eu l’intelligence d’aller chercher plus loin des arrangements nouveaux. Cet album, étrangement homogène et enchanteur, est comme une rivière qu’on suivrait d’amont en aval au rythme des accélérations et ralentissements de son écoulement. Malgré mon attrait pour les grosses guitares sur fond de double pédale et voix aigues, je me dois de m’incliner devant ce bijou des plus reposant. Jamais violent, mais toujours heavy, il semblerait que le groupe aie voulu marqué une pause salvatrice dans le rythme effreiné mais rebarbatif qu’avait pris leurs compositions depuis « Epica ». Pause bienvenue qui montre encore une fois que Kamelot tient une place bien à part dans le milieu progressif.