ELVENKING - Red Silent Tides

      Red Silent Tides est le sixième album d'Elvenking, un groupe italien qui marie power métal et folk depuis 1997. Ils s'en sortent avec une sacrée dose de finesse, d'efficacité et de puissance.


      Si la première piste "Dawnmelting" est résolument tournée avec le folk, depuis la voix en intro, jusqu'à la composition en passant par l'atmosphère qui en ressort, la quasi totalité de l'album fait plus penser à un mélange de heavy et d'AOR bien senti et efficace. Les compos sont énergiques, présentant de nombreux appartés, parfois celtiques ("The Cabal" par exemple fait très irlandaise par moment), parfois électroniques ou purement heavy, qui donnent une note progressive au groupe, tout en restant très cohérentes. Certains pourront arguer que la base est à la limite du rock FM et c'est vrai que les différentes pistes s'écoutent très bien et que le groupe n'est pas spécialement agressif. Mais il y a une recherche indéniable dans leur travail de composition, et les mélodies sont enlevées, vraiment bien fournies et d'une belle complexité. L'enchaînement sur "Runereader" est assez sympathique dans ce sens puisque Elvenking nous fait glisser d'une intro pleinement folk à un rythme strictement heavy et ce, sans accroc.

      Red Silent Tides nous livre également une superbe ballade, typiquement rock/heavy (oui, j'aime les balades !) qui s'intitule "Possession", c'est mièvre et émotionnant à souhait ! La plus rock des pistes est probablement "What's Left On Me" qui clôture la version démo de l'album.


      C'est assez difficile à expliquer mais il s'échappe de cet album une identité particulière et une grande sensation d'aboutissement. En plus, pour une fois, la voix ne gâche rien, celle de Damnagoras collant parfaitement bien aux morceaux et à leur ambiance. Heureusement que son absence, remarquable sur le deuxième album Wyrd, n'a pas duré bien longtemps.

Faudra que je me l'écoute pour me faire une opinion, parce que cette chronique va à contre-sens de ce qu'une amie ultra fan du groupe m'a dit, à savoir que ça n'avait quasiment plus rien de folk... (Ce qui me désole au plus grand point d'ailleurs... J'espère que c'est toi Nerilka qui a raison...)