LIFE'S DECAY - Dysrieuses

Le duo parisien Life's Decay continue le développement de son concept avec un nouvel album. Szilentia était le dernier en date à utiliser uniquement des sons électroniques, puisque le suivant Eklaasera (sorti en Septembre 2008) partait sur une base acoustique, avec percussions et instruments organiques. Dysrieuses
reste sur cette base que je trouve bien plus attirante pour ma part. La
musique garde son côté sombre et glauque, mais devient plus vivante,
plus émotionnelle. L'atmosphère de leur univers reste donc inchangé, et
passe à un niveau supérieur.
"Etasthesie" qui démarre l'album nous confortera dans cette
pensée lorsque les premières notes de piano raisonneront. Le chant
d'Alea aussi est identique, mais enveloppé par une musique plus chaude,
plus proche de sa voix. On reconnait aussi les rythmiques bien
spécifiques à Life's Decay,
lancinantes et persistantes. Quelques sons non instrumentales
interviennent ci et là, comme ces bruits de fer sur "Emerance".
Certains titres prennent encore davantage des allures de cabarets
morbides, comme "Eabelia" entre touches de piano frénétiques et coups
de toms basse. "Viversie" joue plus sur les violoncelles et les chœurs
pour un rendu excellent!
En ce qui concerne les textes, les sujets de prédilections du duo
gardent la même trame: amour, déception, désespoir, en bref tout ce qui
entoure le monde Gothique, le vrai. Car malgré la présentation
inhabituelles, nous sommes bien en face de musique gothique et tous les
éléments sont réunis ici. Ajoutez à cela cette touche particulière que
seul Life's Decay est capable d'apporter à la musique.
Cet album est la suite logique de Szilentia,
ni plus, ni moins. De consistance égale, de même qualité, qui raconte
une histoire comme le chapitre suivant d'un livre. Un roman dont
l'intrigue nous captive de plus en plus au fur et à mesure qu'on avance
dans le scénario. Vivement le prochain volume!