YOTANGOR - King of the Universe

L'album commence sur trois titres introductifs: le premier est le
discours d'un dictateur, les deux suivants sont plus grandiloquents
avec choeurs et orchestre. Ce titre est une bonne approche de ce que
sera le premier album de Yotangor: un rock opéra épique et
fantastique. Entrer dans l'arène armé d'un double album est un pari
plutôt osé pour un groupe encore méconnu de la scène nationale, et
peut-être un peu trop ambitieux. Mais le groupe Toulousain croit en son
talent et il a raison je pense!
Le style en lui-même n'est pas vraiment une révolution, nous
sommes en présence d'un excellent rock-métal conceptuel comme peut le
faire Rhapsody,
avec une voix féminine très actuelle mais qui ne joue pas dans la cours
des cantatrices lyriques déjà surpeuplée. Le hard rock est la priorité
ici, tout comme l'aspect symphonique très poussé des compositions. La
guitare est souvent reléguée à un instrument rythmique pour mettre en
avant les ambiances héroic fantasy dans leur musique.
Concernant le contenu même des disques, le premier semble plus
brut que le second qui favorise des rythme et des harmonies plus
posées. Le problème de proposer dés le début un album aussi long est de
voire revenir trop souvent les mêmes riffs, les mêmes lignes mélodiques
dans les morceaux. Les gammes de changent pas non plus beaucoup d'un
titre à l'autre, mais s'agissant d'un album conceptuel ce n'est pas
très étonnant, vu que l'homogénéisation de l'ensemble est importante
dans ce genre d'entreprise. En tout cas, la totalité de l'album
s'écoute très bien, sans lassitude, le chant est agréable et change des
envolées aigües qui envahissent le marché aujourd'hui. La musique
gagnerait à être un peu plus recherché et aventureuse pour gagner en
personnalité.
Pour conclure, je dirais que ce départ en grande pompe aurait put être plus modéré, mais que comparé au challenge auquel Yotangor
fait face avec un album aussi imposant, la formation s'en sort avec les
honneurs et peut enfin montrer son bagage technique très riche d'une
manière plus professionnelle avec les moyens mérités. Faisons confiance
à Brennus qui ne nous a pas habitué à signer des groupes sans potentiel!