SUICIDE SILENCE - No Time To Bleed

SUICIDE SILENCE– "No Time to Bleed"

Sortie le 29 juin 2009 chez Century Media

Site Officiel : www.suicidesilence.net
Myspace : www.myspace.com/suicidesilence

- Note: 11 /20

- Line-Up:
* Mitch Lucker - Chant
* Chris Garza - Guitares
* Mark Heylmun - Guitares
* Dan Kenny – Basse
* Alex Lopez – Batterie

- Track-Listing:
01. Wake Up
02. Lifted
03. Smoke
04.Something Invisible
05. No Time To Bleed
06. Suffer
07. ...And Then She Bled
08. Wasted
09. Your Creations
10. Genocide
11. Disengage

Il est de ces chroniques qui vous arrivent comme un boulet. On écoute l'album une fois en se disant « Bon, ça va nous donner une vague ligne directrice, une vague idée de note, et ensuite on approfondira avec une ou plusieurs autres écoutes. » Et au final, on se retrouve à l'écouter moult reprises pour toujours le même résultat, à savoir « P*tain mais y'a rien à dire sur ce skeud! »... vous l'aurez compris, c'est le cas ici. Résultat: une chronique qui arrive deux mois après la première écoute. (Bon, entre temps, les grandes vacances et le stress de la rentrée quand on est enseignant
comme moi, ça n'aide pas...) L'heure a sonné, j'ai réécouté l'album et je vais essayer d'être aussi constructif que possible. Surtout qu'à voir le site de Century Media, et la place qu'occupe l'album dans les rayons metal, ce No Time to Bleed semble être une des grosses sorties du label en cette période estivale, et même au-delà.
SUICIDE SILENCE ne fait pas dans la dentelle, et dès les premières notes de « Wake Up », c'est évident. Le chant... (enfin, les hurlements plutôt?) sont haineux au possible, et je peine à imaginer si Mitch Lucker avait un enfant qu'il devait réveiller pour aller à l'école. Cette ligne directrice est
suivie durant tout l'album: absolument aucun temps mort, du blast, du
cri, du grunt. Dans ta face, en somme, et le tout avec une production
massive, assez impressionnant pour un groupe qui ne sort que son second
album. Musicalement, j'ai sur certains plans envie de parler de
grindcore, et à d'autres moments de hardcore. Y'a du « core » à chaque
fois quoi...
Les compos ont un côté parfois sombre, si bien qu'on les imaginerait fort bien en fond sonore d'un slasher. Comme cette mélodie lancinante sur « Lifted ». Le problème, c'est qu'hormis ces quelques passages reconnaissables, l'écoute de l'album s'avère être une longue succession de riffs basiques, de rythmiques déjà entendues et de chant hurlé. Le tout rend bien, au final, mais difficile de trouver le tout original, ou pire,
intéressant. Les solis tirent leur épingle du jeu, noyés sous la
surenchère. Trop de violence tue la violence dirait-on...
Finalement, au bout des 38 minutes de l'écoute, que reste-t-il? Le
sentiment d'être passé sous un rouleau compresseur: on se sent vaseux,
en bouillie, fracassé. Difficile de ressortir un morceau, hormis les deux premiers peut-être. Cet album n'est pas très accessible, et il faut savoir que si j'ai réussi à apprécier certains plans, il m'aura fallu 4, voire 5 écoutes de certains morceaux. En aurez-vous la patience?

voilà le genre de groupe qui n'offre absolument aucun autre intérêt que du bourrinage non stop sans saveur...
à vite oublier