BELENOS - Chemins de Souffrances

BELENOS - Chemins de Souffrances
Sorti en Décembre 2008 chez Northern silence productions

Site Officiel: http://www.belenos.biz/
Myspace: http://www.myspace.com/belenosbzh




Note: 16.5/20

Track listing:
Chapter I - "Allégorie d'une Souffrance"
1. Oraison Funébre
2. Le Déchirement
3. Funeste et Hivernal
4. Le Domaine des Songes - acte I

Chapter II - "Les Chemins de la Mort"
5. Barrad Du
6. War Hent an Ancou
7. L'Enfer Froid
8. Noz-Veil

Belenos est un projet à part dans le paysage extrême francophone. Débutant comme un projet solo sous l'impulsion macabre de Loic Cellier, multi-instrumentiste aux idées sombres, Belenos s'est ensuite muée en une entité à plusieurs visages mais avec toujours un seul esprit. En 2004, Mr Cellier reprend seul les rennes et réedite deux anciennes démos, puis sort Chants de Bataille, album solitaire et fort réussi. Chemins de Souffrance poursuit la voie de son prédécesseur distillant un black metal païen de toute beauté, froid et sinistre, d'influence celtique des temps anciens (le cerveau de cette entité étant originaire de Bretagne et errant aux abords de Brocéliande, sa source d'inspiration est toute trouvée).

L'album débute par une traditionnelle intro folklorique, voix morbide suivi d'un riff bien lourd, et la double pédale intervient enfin: le ton est donné. "Oraison Funébre" est le parfait titre d'accroche pour ce genre de musique. "Le Déchirement" ne faiblit pas une seconde sur la vitesse et la profondeur du son, l'ambiance est définitivement plombée! "Funeste et Hivernal" joue d'avantage sur la mélodie mais n'en devient pas gai pour autant, loin de là. De grosse accélération rappellent que nous avons bien affaire à un des plus fiers représentants black de l'hexagone. "Le Domaine des Songes" redevient noir comme la Mort alors qu'on entame la seconde partie de ce concept en une interlude abyssale. Les parties de chants à la Gregorienne sont vraiment sublimes. L'Ankou frappe à la porte et vient réclamer sont dû soutenu par une ligne de guitare guerrière. L'alternance guitare sèche et saturée est du plus bel effet, et souligne la sensation de mal-être. "L'Enfer Froid" reste païen jusqu'au bout, alors que "Noz-Veil" ponctue cet opus dans le calme d'une veillée funêbre, outro tout en douceur pour finir de sombrer tranquillement vers le fond.

L'absence de musiciens à ses cotés ne semblent pas entraver Loic Cellier dans sa quête du froid absolu, comme permet d'en juger cette dernière livraison encore plus ennivrante que la précédente. Jusqu'où Belenos parviendra-t-il à nous entrainer encore?