KARNIVOOL - Sound Awake

      Karnivool est un peu le fils caché que Tool aurait eu avec At The Drive-In, parrainé par Radiohead! Un mélange de rock atmosphérique et psychédélique, avec un soupçon de métal progressif. Ils sont apparus dans les contrées australiennes en 2005 avec un premier album sorti en Avril cette année-là: Themata. Exactement 2 ans plus tard, l'EP 5 titres Persona prend la suite et leur permet d'acquérir une grosse notoriété dans leur pays, ainsi qu'une signature chez Sony Music. Ce deuxième album a pour mission d'enfoncer le clou et de répandre ce son bien particulier à travers le reste du monde.


      Je ne sais pas à quoi ressemblait Themata, mais s'il était proche de ce dernier opus, je ne comprend pas comment ils n'ont pas put franchir le Pacifique plus tôt! Une atmosphère électro planante comme celle de "Simple Boy" ne peut laisser personne indifférent. Sans jamais en faire des tonnes, les riffs sont simples et axés sur la basse (un vrai bonheur) tandis que la guitare lâche des soli hypnotisants suivis par le chant éthéré de Ian. Mais le groupe sait se montrer plus offensif aussi, tout en gardant son flegme britannique (de culture en tout cas), comme le montrent "Change" ou "Goliath" et son contraste entre lignes mélodiques rapides et rythmique lente. Bien évidemment, n'oublions pas les passages purement atmosphériques qui ponctuent les morceaux, à l'image de "New Day" ou "All I Know", pop mais pas trop. "The Medicine Wears Off" va même jusqu'à nous propulser en pleine ère OK Computer de la bande à Thom Yorke.

      J'entends déjà les metalheadz purs et durs qui crieront au scandale, mais fermez vos gueules et écoutez bordel! Moi aussi j'adore Opeth et Deftones, mais nul besoin de pousser les distos à fond pour faire ressentir des émotions, bien au contraire.

      De la finesse et du cœur, couplé à une brutalité latente, voilà la mixture que propose Karnivool. Trop lisse pour les fans hardcore de métal extrême, trop ambigu pour les oreilles aseptisées de la FM, Karnivool se situe entre deux mondes, sur une passerelle sans fin au dessus de tout, et se plait à y rester. Vous avez raison mes amis, ne vous vendez pas et continuez de nous faire rêver avec des bijoux pareils. Avis aux adeptes du fabuleux savoir-faire suédois en matière de métal atmosphérique, ils ont un fils illégitime en Australie! Moi, du koala, j'en reprend.

j'ajouterais qu'il est très rare que je rédige ma chronique en oscillant de la tête comme un zombie au rythme de la musique sans même m'en rendre compte
si c'est pas un gage de qualité ça!