ORPHANED LAND - The Never Ending Way of ORWarriOR

Note: 16 /20

- Line-Up:
* Kobi Farhi – Chant, Cris, Narration, Chœurs
* Uri Zelha – Basse électrique et acoustique
* Yossi Sassi Sa'aron – Guitare électrique et acoustique, Saz, Bouzouki, Chumbush, Chœurs, Piano
* Matti Svatizky – Guitare électrique et acoustique

- Guests/Musiciens de session:
* Avi Diamond – Batterie
* Steven Wilson – Claviers
* Shlomit Levi – Chant féminin
* Avner Gavrielli – Piano
* Nizar Radwan & Srur Saliba – Violons
* Alfred Hagar – Nay, Kawala (flûtes)
* Yonatan Danino – Schofar
* Shmuel Ruzbahan - Santur
- Track-Listing:
01. Sapari
02. From Broken Vessels
03. Bereft In The Abyss
04. The Path Part 1 – Treading Through Darkness
05. The Path Part 2 – The Pilgrimage To Or Shalem
06. Olat Ha'tamid
07. The Warrior
08. His Leaf Shall Not Wither
09. Disciples Of The Sacred Oath II
10. New Jerusalem
11. Vayehi Or
12. M i ?
13. Barakah
14. Codeword: Uprising
15. In Thy Never Ending Way (Epilogue)

"The Never Ending Way of ORWarriOR"

Sortie le 25 janvier 2010 chez Century Media


Site Officiel : www.orphaned-land.com
Myspace : www.myspace.com/orphanedmyspace




Voici un album que des foules de metalleux attendent depuis 2004. 2004, c'est l'année de sortie de Mabool: The Story of the Three Sons of Seven. Au delà d'avoir généré tout un tas de jeux de mots plus crétins les uns que les autres, Mabool a surtout permis de révéler (il était temps, c'était leur 3ème album!) au monde le talent des Israéliens d'ORPHANED LAND et toute la frange du « metal oriental » (avec MELECHESH ou, plus récemment, ARKAN.)
Vu la richesse musicale présentée par cet album et les critiques dithyrambiques qu'il a reçues, autant dire que son successeur, qui nous
intéresse aujourd'hui, avait un lourd défi à relever... The Never Ending Way of ORWarriOR, comme ses prédécesseurs, est un concept album, sur un « guerrier de lumière » et, plus généralement, sur la religion, les religions et la volonté du groupe de briser les barrières et de créer une synergie entre les différents cultes monothéistes. Difficile de trouver intention plus louable. La musique se doit à la fois de susciter l'émotion mais aussi d'être suffisamment consistante pour porter un tel message... Mission accomplie, et avec brio. Dès les premières notes de « Sapari », l'auditeur est emporté vers de nouveaux rivages, où une nuée d'influences et d'émotions l'assaillent. Néanmoins, on peut louer la relative simplicité du titre, qui ne
noiera pas le novice d'entrée de jeu et lui permettra, petit à petit, de s'immerger dans l'album. Un gros son, une voix féminine arabisante et enchanteresse, un morceau radio-friendly pour commencer, en somme.
Car il est copieux, cet album, et pourra même s'avérer indigeste à la première écoute, surtout si on découvre le groupe. L'initié, lui, ne s'y trompera pas, on a affaire ici à du ORPHANED LAND d'excellente facture, et tout ce qu'on connait du groupe y passe: de longs passages en chant clair et guitare acoustique (« Bereft in the Abyss », « His Leaf Shall Not Wither »), des morceaux plus pêchus, plus épiques (« The Path Part I » ou enore « The Warrior » qui est un must), du progressif (« From Broken Vessels » et de bons breaks de batterie bien sentis), les influences ethniques et les multiples instruments traditionnels (regardez le line-up, j'en ai perdu mon latin...) j'en passe et des meilleures. Du lourd donc, dans
les deux sens du terme: c'est très bon mais c'est indigeste au début.
Surtout que cet album souffre d'un défaut qui rebutera les metalleux purs et durs: beaucoup d'interludes, d'instrumentaux purs ou de passages instrumentaux trop longs :le plus flagrant pour moi reste « New Jerusalem » qui part super bien mais qui est entâché d'un passage percus beaucoup trop long.
Au rang des pépites qui justifient à elles seules l'écoute/l'achat de cet album, parlons de « Disciples of the Sacred Oath II », un morceau varié, puissant et taillé pour le public (des « HEY! » au milieu du morceau qu'on n'aurait pas soupçonné dans cet album...), parlons aussi du très bel enchainement « Barakah » / « Codeword: Uprising » et surtout, surtout, de mon coup de cœur pour lequel il vous faudra attendre la toute dernière plage de l'album: l'épilogue « In Thy Never Ending Way » avec lequel ORPHANED LAND met un point d'honneur à laisser l'auditeur dans un état proche du trip planant. Un morceau si calme et reposant qu'il laisse une impression de plénitude et ces dernières paroles, philosophie de vie, murmurées à l'auditeur: « Go in peace, and find this faith. Evolve thy self and lose all hate... so a Heaven you may create... ». Ainsi s'achève votre voyage initiatique au cœur de la musique sans limites d'ORPHANED LAND. Peut-être pas la meilleure introduction au groupe (cet album est, soyons franc, moins efficace et plus dilué que Mabool), mais un indéniable tour de force et une démonstration que le metal oriental n'est pas qu'un simple faire-valoir. Laissez-vous emporter...

Par Thierry

Mais quel poête (and the pendulum) ce Thierry par moment.