PARADOX - Riot Squad

- Note: 15/20

- Line-Up:
* Charly Steinhauer (guitare et chant)
* Kai Pasemann (guitare)
* Olly Keller (basse)
* Roland Jahoda (batterie)

- Track-Listing:
01. Suburban Riot Squad
02. Hollow Peace
03. Riptide
04. Rise In Rank
05. Evolution Reset
06. Nothingness
07. No Place To Survive
08. Dream Hero
09. Planet Terror
10. Psychofficial


Paradox porte plutôt bien son nom. Alors qu'il est né dans les années 1980, le combo allemand n'a sorti que quatre ou cinq albums et pourtant voilà que leur dernier né, "Riot Squad", ne sort que deux ans après leur précédent effort. De même, alors que certains groupes de thrash (qui veulent repeindre le monde couleur sang) perdent en puissance et en vitesse, Paradox, lui, accélère encore et toujours plus le rythme de ses chansons. Le résultat : un album "claque dans la gueule" qui fait mal au cou à force d'headbanguer.

Attention, la claque n'arrive pas tout de suite. Les deux premiers morceaux ("Suburban Riot Squad", "Hollow Peace") sont comme ces ralentis télé où l'on voit la main s'approcher doucement du visage en imaginant très bien la suite : un contact, une tête qui part sur le côté pendant que la main poursuit sa trajectoire, une ondulation lente de la peau de la joue et quelques postillons qui partent. On sait que ça va arriver mais on arrive pas à l'éviter. C'est exactement ce qui se passe dès la plage 3 ("Riptide") où le rythme s'accélère méchamment et, là, plus moyen d'éviter la baffe, tout va trop vite. Et pan, "Rise in Rank" ! Et paf, "Evolution Reset" ! Petite pause le temps de ressentir la douleur avec "Nothingless", plus calme, et vlan coup de pied dans les burnes avec "No place to survive" (un hymne !). Deux morceaux de plus ("Dream Hero", "Planet Terror") et vous êtes à terre. Mais, la bande à Steinhauer n'a aucune pitié et vous assène des coups de pied au sol avec le titre le plus rapide pour finir le travail ("Psychofficial").

Une fois vos esprits retrouvés, vous vous dites que les accents de Metallica sont présents, que la voix fait furieusement penser à Perzonal War, le rythme et la production au Slayer de la meilleure époque, que les riffs sonnent à la fois thrash et power et que vous avez honte de vous êtes fait avoir comme un bleu. Parfois, c'est bon la honte...

Par Oliv'