Black Messiah : "Of myths and legends"

- Note : 16/20

- Line-up:
Zagan : vocals, guitars, violin
Zoran : guitars
Meldric : guitars
Hrym : keys
Garm : bass
Surthur : drums


- Track listing :
1)In Remembrance
2)Of myths and Legends
3)Irminsul
4)Father of War
5)Sauflied
6)Howl of Wolves
7)Erik, Der Rote
8)Loki's Tanz
9)Die Sühne Des Feuerbringers
10)Moskau
11)The Bestial Hunt of the Fenrizwolf


Oyez, oyez, amis chevelus !
Voici venir le nouvel album de BLACK MESSIAH !
Pour ceux qui connaissaient les précédentes sorties du groupe, la surprise est de taille car on passe d’un black métal dans la plus pure tradition norvégienne à un pagan folk réjouissant et assez barré.
Le premier titre de " Of myths and legends " (" In remembrance ")fait pourtant craindre le pire : on a à faire à une de ces intros symphoniques toutes pourries qui envahissent à peu près 90 % des albums de heavy actuellement. Heureusement, dès le morceau suivant, ce n’est pas Simone qui se met à entonner un air d’opéra fantôme, mais bien la voix black soutenue de Zagan qui assène un " Of myths and legends " assez classique mais coupé en son milieu par un rythme cavalier et un solo heavy que n’aurait pas renié MAIDEN.
La suite est encore plus sympa avec " Irminsul " et son intro au violon. Ce dernier fera une seconde apparition pour conclure le morceau, le tout dans une ambiance folk qui arriverait presque à faire danser sur du black.
" Father of war " est beaucoup plus guerrier avec ses chœurs bourrés de testostérone et sa rythmique lourde et ceux malgré la présence de claviers. Mais tiens, on change de titre, ah non, c’est toujours le même. Excusez-moi, mais, tout à coup, ce solo de mandoline m’a fait croire que j’avais sauté une plage…
La plage suivante justement est le premier morceau totalement folklorique du CD. Avec un bon chant clair qui sent le schnaps et un air de flûte, je vous mets au défi de ne pas reprendre en chœur le refrain de " Sauflied ". Allez, je vous aide, ça fait : " Yalalalalaï, lalalalalaï " (hé oui, c’est pas trop dur niveau parole, mais qu’est-ce que c’est efficace).
L’un des meilleurs morceaux de l’album arrive juste après. " Howl of the wolves " entre dans cette vague de pagan black atmosphérique (comme sait si bien le faire SOULGRIND). Ecoutez moi cette intro, claviers + guitares doublée d’une batterie soutenue, c’est du grand art !
" Erik, Der Rote " revient à une pure veine black entrecoupée de soli heavy. Puis l’instrumental " Loki’s Tanz " nous fait patienter jusqu’à " Die Sühne Des Feuerbringers ". Cette deuxième bombe vous fera sauter à pieds joints jusqu’à ce que votre voisin du dessous appelle les flics tant le rythme est entraînant et radical. On a juste envie de crier et de secouer la tête (je crois qu’on peut pas faire mieux pour un morceau de métal, non ?).
Et que dire alors de " Moskau ", la vraie réussite de ce " Of myths and legends ". Cette reprise black et chœurs clairs du folkore allemand reste en tête pendant des heures et vous emmène à la fête de la bière retrouver Gertrüd assise sur un fût de bière. Tout simplement excellent !
Et c’est donc bien dommage que BLACK MESSIAH ait décidé d’insister avec un onzième morceau, qui plus est le plus faible de l’album (" The bestial hunt of the Fenrizwolf ").
Mais, hormis cette faute de goût, nous avons là un album dansant et réjouissant. BLACK MESSIAH a, en fait, fait le chemin inverse de FINNTROLL, passant d’un black pur à un folk black pendant que les finlandais abandonnaient leurs instruments traditionnels pour un black plus basique. Pour les déçus de ce virage, BLACK MESSIAH est plus qu’un ersatz, c’est une solution. Lalalalala HEY ! ! !