FREEDOM CALL - Dimensions

FREEDOM CALL: "Dimensions"

Sortie le avril chez
Site officiel: www.freedom-call.net

Note: 15/20

Le groupe:

Chris Bay - Chant
Lars Rettkovitz - Guitare
Armin Donderer - Basse
Dan Zimmermann - Batterie

Tracklisting:

1) Demon's Dance
2) Innocent World
3) United Alliance
4) Mr. Evil
5) Queen of my World
6) Light up the Sky
7) Words of Endeavour
8 ) Blackened Sun
9) Dimensions
10) My Dying Paradise
11) Magic Moments
12) Far Away

Après un quelque peu décevant Circle of Life, on attendait les Teutons de Freedom Call au tournant pour ce 5ème album. De nombreux changements de line-up sont survenus en 2005, et c'est autour des survivants Chris Bay et Dan Zimmermann (oui oui, celui de Gamma Ray!) que le groupe continue son épopée. Alors, que nous réserve cette nouvelle galette?
Première remarque à faire, c'est que le groupe entame avec cet album une nouvelle saga qui, après la légende de Taragon, est plus axée science-fiction et se déroule dans le futur.
Après une introduction narrative, histoire de faire entrer l'auditeur dans ce nouveau monde, le groupe attaque pied au plancher avec un gros riff rapide pour Innocent World. Le ton est donné, et les choeurs nous confirment cette impression: du power metal basique et efficace! Ouaiiiiiiiiiiis!!! Un morceau somme toute traditionnel, jusqu'à l'arrivée de choeurs d'enfants symbolisant l'innocence prônée par le morceau. Un bon début en somme.
Pas le temps de se remettre que débute ce qui est à coup sûr LE tube de l'album, à la Warriors ou Shine On : United Alliance. Il aura fallu attendre le 5ème album donc pour que le groupe nous déclame WE ARE FREEDOM CALL! dans des choeurs qui feront à n'en pas douter un malheur parmi les fans du groupe,"A crowd of maniacs", à qui ce morceau est vraisemblablement dédié. Une chanson enjouée, une vraie réussite. Différence de style mise à part, voilà le genre de morceau qui manque au dernier Sonata...
Aucun temps mort dans cet album: voici que Mr. Evil fait son entrée. Ce personnage étrange qui truste la pochette arrière du boitier est le héros de cette chanson qui n'est pas sans rappeler le Helloween de l'époque Keeper of The Seven Keys version Kiske. Un morceau plus mid-tempo qui pourrait faire office de single. Et toujours ces "oh oh ooooh", ces choeurs omniprésents...
Deux morceaux rapides suivent: Queen of my World et Light up the Sky. L'occasion pour le batteur de démontrer ses qualités et son jeu ultra efficace sur la charley. Les refrains restent en tête, et on se surprend à faire des chorégraphies débiles, tellement le tout est joyeux... La ballade qui suit fait à peine retomber l'ambiance, et Blackened Sun , heavy à souhait ravive la flamme. Un des morceaux les moins "youpi on aime trop les gens!" de l'album, mais les choeurs sont toujours présents.
Ce versant heavy de Freedom Call, on le retrouve sur le titre éponyme, aux claviers persistants, avant de retourner au speed avec My Dying Paradise. Le jeu de batterie est énorme sur ce morceau, et la ligne mélodique est d'un joyeux, c'en est presque énervant. C'est un groupe heureux qui joue, et le Magic Moments qui suit ne va pas dépareiller. Parce que certes, la batterie est space, ça groove, le tempo est ralenti et le chant moins haut perché. Mais alors, un refrain qui se la joue Like birds I will fly through the universe..., c'est bienvenue au pays des Bisounours...
S'il vous reste encore un peu de jus et si vous n'êtes pas encore parti en centre ville avec une pancarte "Free Hugs", (faut être honnête, ça dégouline un peu quand même là...) il vous reste l'ultime morceau du CD... Far Away démarre sur de la cornemuse, un souffle écossais s'abat sur la lande, un peu de calme et de sérénité... ah tiens, la guitare qui vient doubler la mélodie.. ah bah nan, ça part quand même, z'ont pas pu s'en empêcher... pour une fois, je n'adhère pas à ce morceau: la paire guitare/cornemuse provoque une sacrée cacophonie, et c'est encore une fois super joyeux... trop de happy metal tue le happy metal, à force...
Ce couac final ne ternit néanmoins pas l'impression générale que laisse cet album, qui est une leçon de heavy metal. C'est joyeux, on sautille et ça met du baume au coeur. Alors certes, si vous n'aimiez pas Freedom Call, je ne pense pas que votre avis sur le groupe changera avec ce nouvel opus. Mais si les premiers albums vous ont séduit, alors jetez-vous sur ce Dimensions. "If you're feeling down, depressed and lonely...", pas la peine de filer au 22, Avenue des Acacias voir cette bonne vieille Charlotte, il suffit de vous rendre chez votre disquaire préféré! THEY ARE FREEDOM CALL!!!

Par Thierry