KORPIKLAANI - Ukon Wacka

      Avec désormais 7 albums à leur actif sous le nom de Korpiklaani, l'un des groupes les plus connus de Pagan/Folk métal commence à avoir une sacrée bouteille derrière eux. Surtout que ces derniers temps, ils ne chômaient pas les Finnois, avec un album tous les ans et des tournées ! Après une petite pause (très très petite), puisque Karkelo date de Juin 2009, Korpiklaani nous offre Ukon Wacka, du nom d'une fête religieuse en l'honneur du dieu finlandais ancestral du tonnerre, de la fertilité et de la bière, entre autres.


      D'après certains, Karkelo avait marqué un tournant dans la carrière de nos paganistes préférés, que ceux-ci se rassurent alors, car le groupe a décidé de garder le cap. Des compositions élaborées, riches, très mélodiques qui soutiennent une voix grave et bien posée qui s'exprimera uniquement en finnois tout au long de l'album, voici Ukon Wacka.

      Et ce, dès "Louhen Yhdeksäs Poika", une attaque abrupte, un blast de batterie, probablement l'un des morceaux les plus speeds de l'album, mais une ambiance nordique indiscutable. "Päät Pois Tai Hirteen", plus calme, offre une grande place au violon avec deux soli. Entre des morceaux d'inspiration médiéavale (comme "Tuoppi Oltta") ou à tendance psychédélique ("Lonkkaluut"), "Tequila" (à croire que Korpiklaani ne sait plus faire d'album sans un hymne à un alcool fort !) propose une ambiance latino de circonstance, extrêmement festive.

      Moins sombre que leur dernier album, Ukon Wacka est un disque très festif et enjoué, avec des accents de country parfois marqué, comme sur "Korvesta Liha", une piste qui reste très heavy. Le CD reprend un peu de pêche avec "Vaarinpolkka", un titre rapide, pourtant entièrement instrumental. La dernière piste démarre sur un solo de flûte, soutenue d'abord par le violon puis par divers instruments anciens avec une phrase mélodique qui n'est pas sans rappeler les chansons d'autrefois. Après une longue intro, Jonne se lance dans une ligne de chant très rapide. Mais la piste se finit tout en longueur et en douceur pour clôturer cet album d'une belle richesse.


      Globalement, cet album se maintient au niveau de Karkelo, en un peu plus simple peut être, mais extrêmement agréable tout de même !