MAGNUS - Acceptance of Death

      LA POLOGNE EST UN PAYS QU'IL EST BIEN - Part 1


      MAGNUS est un groupe de vétérans de la scène polonaise. Sisi. Depuis 1987, ils tabassent le monde de l'est, surtout avec trois albums de 1992 & 1994 vachement bien appréciés dans la scène death/thrash du temps. Et puis plus rien du tout jusqu'à 2010! Et blam, nouvel album dans les dents. On sait, tous, que le revival des 'vieux' styles a le vent en poupe ces temps-ci, mais je ne sais pas, les Polonais, j'aime bien, souvent.


      Alors en fait, on reconnait tout de suite que c'est du polonais. C'est vraiment quelque chose qu'on reconnait facilement lorsqu'on est habitué à écouter certains groupes d'endroits particulier : ici, on retrouve une grosse dose du vieux Vader, mais en mieux. C'est du death/thrash, bien foutu sur tout rapport, créé pour te faire bouger les cheveux, avec un énorme feeling oldschool, typique. Le côté amusant de MAGNUS c'est avant tout le old school bien présent, mais la voix du chanteur aussi! Entre une voix death/polonaise, une voix beaucoup plus thrashy retro, et de temps en temps une voix assez power/groove metal! Chapeau pour la variation, Rob! Malgré le fait que tout au long de l'album on ait une ligne continue de quelques dissonnances bien placées et originales ("There's No Use Lamenting" par exemple), il faut cependant se rendre à l'évidence : ces 13morceaux, ces 38minutes passent bien, mais c'est un peu du déjà vu tout cela... Bien sûr que le feeling est bien là, comme le morceau "Essence" très thrash, le death "False God" ou "Worm", ... mais c'est sans plus. En même temps il y a des choses assez remarquables dans le mauvais sens dans cet album : on prend "Worm", et on a un "solo" qui correspond à des notes espacées, mal jouées en prime, bruitistes, qui ne rendent pas du tout là dessus. Et après, on a droit à un VRAI solo superbement thrashy, sur le même morceau. Fait exprès, surement, mais un peu choquant à la première écoute. Comme le morceaux "They'll Bury", qui lui est un morceau de deux minutes, blindé de samples, d'ambiances bizarres, Rob qui tente de se la jouer Mike Patton, un morceau aux limites, vraiment, de "Naked City" de John Zorn. Un petit ovni en gros. En tout cas, un album qui coule bien, avec quelques petites parties un peu plus bizarres, mais un album qui passe très bien, sans être révolutionnaire.


      Côté production, rien à dire, très propre, beaucoup de basses, rendant hommage aux groupes de son époque. Un groupe qu'on pourrait penser être classique de son époque et dans ces reformations à la mode, mais du tout. Un album qui a son lot de qualités et qui mérite d'être écouté!