PAPA ROACH : Time for annihilation - On the record and...

      Papa Roach fait parti de ces groupes qui ont eu leur heure de gloire pendant la grande vague de néo métal des nineties venue des US, la suite direct de l'apparition de Korn et consorts sur les côtes européennes. Leur premier album Infest sorti en 2000 est arrivé exactement au bon moment, et le titre "Last Resort" fut un excellent ambassadeur. LoveHateTragedy proposait quelque chose de plus rock mais restait encore intéressant. En revanche, il devenait plus difficile de trouver de l'intérêt à Getting Away With Murder, hormis peut-être le titre éponyme (présent sur le présent disque). Laissons complètement de côté The Paramour Sessions et Metamorphosis, qui ont fait du groupe un simple boysband émo formaté radio...


      C'est donc avec beaucoup d'appréhension que je met cet EP (mi-studio mi-live) dans mon autoradio. Comme je m'y attendais, les cinq morceaux inédits enregistrés en studio sont fades et taillés pour les teenagers américains fans de Greenday. Non pas que Greenday soit un mauvais groupe, mais Papa Roach est censé être un groupe de néo métal, pas un groupe de campus punk! Zappons vite ces cinq pistes mièvres et plates...

      On entre dans le vif du sujet avec la première piste live (d'ailleurs, pourquoi ne pas avoir commencé par là?): "Getting Away With Murder". C'était déjà un morceau efficace en studio, mais ajouté au talent de showman de Coby Dick (même s'il ne veut plus qu'on l'appelle comme ça) il devient redoutable! Tout comme les hits d'Infest "Between Angels and Insects" et surtout "Last Resort"! Coby ne s'économise pas pour ses fans, surtout pour les midinettes du premier rang qu'on entend clairement sur "To Be Loved", sans parler de "Lifeline" littéralement couvert par leur hurlements. "Time Is Running out" est aussi le moment de faire participer le public sur des "Houwohouwohooo" fédérateurs. Ajoutez à cela trois pistes cachées issues du même concert et nous avons un bel objet pour les jeunes rebelles en mal de riffs.


      Papa Roach n'est plus ce qu'il était, un fier combo néo métal en pleine révolution musicale, mais bel et bien l'instrument d'une multinationale de l'industrie du disque, qui a su les appâter à coup de grosses tournées et de billets verts... Triste mais réel malheureusement. Cependant, en laissant de côté le constat qui frappe nombre de groupes en soif de réussite, ceux qui continuent encore à suivre les aventures des américains ne seront pas déçus par ce disque.