ARKERONN - My World

Arkeronn est né en 2001 sous le nom de Harmonik et la bannière du heavy métal. Le fond est toujours d'actualité, mais à présent le progressif a pris le dessus sur le heavy. Mais c'est en 2005 que le groupe devient réellement actif en arpentant les scènes de Lyon, sa ville natale, et il faudra attendre 2009 et l'arrivée de leurs nouveaux chanteur et bassiste pour qu'enfin un premier album voit le jour. Cet album, le voici!

L'intro reste dans les standards du genre: symphonique et instrumentale. Même si le titre éponyme est très efficace, il ne s'en éloigne pas non plus et s'inspire grandement d'Evergrey. Il faudra attendre "Mankind’s Darkside" pour enfin goûter la saveur particulière de leur style. La voix ronde et chaleureuse de Fabien Lacroix, son doigté à la 6 cordes, la rythmique aussi carré qu'imprévisible, et un accompagnement aux claviers eighties à souhait. On continue dans la lancée avec "The fights of spirits" montrant le côté puissant du combo, "Nothing’s for granted" appuyant plutôt sa facette atmosphérique (en particulier son intro lugubre), "Stay away" qui sera la ballade (très classique) de l'album. Un petit interlude et on repart en heavy avec "Heart of angel" et son chant plus posé qui rappelle parfois celui de Russel Allen (Symphony X). Plus speed, "Reach the top" montre aussi que le combo Lyonnais peut être plus direct dans son approche. "The travel" retourne sur des guitares et une batterie plus lourdes (mais aurait pu éviter ce final vocal suraigu assez malheureux), alors que "Find my way" joue la finesse avec ses breaks et son chant décalé. Un pont instrumental à 3'20 permet à chaque musicien d'étaler ses talents évidents sans pour autant en faire trop! "Heroes from the past" a pour lui un refrain simple mais imparable et une mélodie entêtante. Le dernier morceau est ni plus ni moins que la reprise du célèbre "It’s my life" qui signa le retour de Bon Jovi à la musique en 2000. Sympathique mais pas indispensable.

La production et la réalisation de cet album sont si réussies qu'on a du mal à croire qu'il s'agit d'un disque français, et pourtant Arkeronn fait bien parti de notre patrimoine national. Avec cet album, il peut même se vanter de faire parti de l'élite des groupe de heavy métal progressif et symphonique aux côtés d'Adagio et autres Kalisia.