DARK FORTRESS - Ylem

Un logo noir sur un fond gris sombre, telle est la substance de Ylem, la sixième et dernière livraison macabre de Dark Fortress. Eidolon
avait déjà fait sensation l'année dernière, une belle démonstration de
maitrise du black métal à la fois malsain et mélodique par un groupe
Allemand. Pourquoi s'arrêter en si bon chemin?
Plus le temps passe, plus le style du sextet s'affine et
s'éloigne de ses origines scandinaves non cachées. Les racines sont
reconnaissables bien sûr, on ne peut dissocier black métal et Norvège,
mais on est loin du plagiat. D'ailleurs la diversité des ambiances et
des rythmiques entre chaque morceau le prouve, entre blast impétueux et
frappe lourde selon les besoins du titre. Le clavier est également très
bien dosé, sachant mettre l'accent sur les mélodies où il faut quand il
faut. Ne parlons pas du chant qui reste dans les classiques du black,
hurlé à la mort et écorché comme il se doit. Forcément, c'est du black
métal pourrait-on dire! Et bien oui, de l'excellent black, avec tous
les effets qu'on peut en attendre, et toutes les âmes torturées à la
recherche de ce genre de son ne pourront qu'être comblé par cet album.
Enfin, il faut aimer la brutalité mélancolique inhérente au genre
bien entendu. On ne demande pas à un inconditionnel du hard FM de
mettre Dark Fortress en flag au dessus de son sofa en écoutant Ylem à fond dans son appartement! Restons logique. Mais peut-être cet album fera-t-il découvrir à des novices quelques vocations.