THE AGONIST - Lullabies for the Dormant Mind

- Note: 14/20

- Line-up:
* Alissa White-Gluz - Chant
* Danny Marino - Guitare
* Chris Kells - Basse
* Simon McKay - Batterie

- Track listing:
01. The Tempest (The Siren's Song; The Banshee's Cry)
02. … and Their Eulogies Sang Me to Sleep.
03. Thank You, Pain.
04. Birds Elope with the Sun
05. Waiting out the Winter
06. Martyr Art
07. Globus Hystericus
08. Swan Lake, Op. 20 – Scene, Act 2, #10 – Tchaikovsky ( A Cappella )
09. The Sentient
10. When the Bough Breaks
11. Chlorpromazine



Deuxième album pour les Canadiens de THE AGONIST.
A première vue (line-up, photos promos...) on pourrait penser qu'il
s'agit d'un groupe à chanteuse « de plus ». Sauf que dès que la galette
est dans le lecteur (en fait non, dès que le mp3 est cliqué... ça le
fait moins, non?) et qu'on entend la voix d'Alissa, on en prend plein
la poire: la madame, elle crie fort et on pense directement à Angela d'ARCH ENEMY,
dans un registre plus étendu, dans le plus aigü comme le plus grave,
assez impressionnant. Eh oui, ces petits jeunes font du metalcore à
chanteuse! Et qui dit metalcore dit alternance de deux voix, bingo,
c'est Alissa qui s'en occupe également, et il faut avouer que son
registre mélodique est assez agréable aux oreilles.
Bon, assez parlé de la chanteuse, repassons au disque lui-même: ça donne quoi, ce Lullabies for the Dormant Mind?
Première impression, qui ne lâchera pas l'auditeur durant (quasiment)
toute l'écoute: c'est bourrin dans le plus pur style metalcore. Mais
c'est surtout l'impression de fouillis qui prévaut: du gros riff, de la
grosse batterie qui tabasse, du cri, jusque là, ça va, on connaît. Mais
quand on ajoute du chant clair, des changements de rythme à ne plus
savoir qu'en faire, du violon en arrière plan... on s'y perd parfois et
l'album est difficile à digérer dans son intégralité.
On ne
peut pas dénier l'énergie du groupe et sa qualité technique. Le concept
est très intéressant aussi: il y a un côté « métal classique » dans
cette musique, de part les choeurs en arrière-plan, ou cette reprise de
TCHAÏKOVSKY a cappella. Mais malgré ça, paradoxalement, j'ai du mal à sentir l'originalité. Le riff de « Thank You Pain. » fait étrangement penser à « Hellgate: Worcester » de SONIC SYNDICATE,
pas le plus mauvais riff qui soit, mais voilà, ça fait réchauffé. Le
côté metalcore avec chant féminin clair sur les refrains fait tout de
suite penser à DEADLOCK, et finalement, on pense à énormément
de groupes du style en écoutant cet album. C'est peut-être l'émergence
sans discontinuer de groupes de metalcore ces temps-ci qui veut ça.
Mais il faut être honnête, THE AGONIST a des arguments pour sortir du lot. Il n'y a qu'à écouter un morceau comme « The Sentient » pour s'en convaincre.
Au moins, à part la reprise a capella qu'on prendra plus pour une
expérimentation (ou une démonstration des talents de la chanteuse, au
choix), pas de temps mort dans cet album, les amateurs apprécieront. Le
principal souci, pour THE AGONIST
réside dans sa variété: il y a de grandes chances pour que tel ou tel
aspect de leur musique si riche finisse par rebuter l'auditeur. On
pourrait presque qualifier le groupe de « metalcore progressif ». Si
vous n'avez pas peur d'un « trop plein » d'influences, de style ou
d'informations qui arrivent au cerveau, alors jetez-vous sur ce Lullabies for the Dormant Mind, partenaire idéal de vos soirées de headbang.