HERRSCHAFT - Architects of the humanicide (démo)

Certainement est-ce la première fois que vous entendez ce nom
barbare, aux accents germaniques malgré l'origine gauloise du trio
d'electro-metal parisien. Mais retenez-le bien, car dans un future
apocalyptique très proche ce nom raisonnera dans vos oreilles jusqu'à
explosion de vos tympans! Grâce à l'étonnant professionnalisme présent
sur cette démo, acquis par la seule volonté des membres du groupe (elle
est complètement auto-produite!), leur talent les amènera sûrement vers
les hautes sphères!
Quelques notes d'électro dans un monde de brute... Voilà qui
résume bien la situation en notre présence: une intro aérienne qui part
crescendo dans un discours qu'un certain dictateur allemand n'aurait
pas renié, et nous voilà plongé dans le monde à deux faces d'Herrschaft!
La "montée du génocide humain" n'était là que pour nous prévenir de la
déflagration qui s'en suit, "Apogée" se chargeant de mettre les points
sur les I! Les voix modifiées font froid dans le dos, un peu à la
manière de Mr.Madigan, mais dans un tout autre style, tandis que la
grosse caisse va accélérer les battements de votre cœur jusqu'à
explosion, accompagnée par des riffs rageurs! Herrschaft semble vouloir
en démordre au plus vite avec ce monde intoxiqué par l'homme! "Haunting
torture" prend la suite d'abord en douceur sous les acclamations d'un
public synthétique pour reprendre son combat de plus belle. Les
introductions électroniques semblant être l'apanage du groupe, ils nous
gratifient encore une fois d'une intro des plus lugubres sur "Self
bondage" tout en gardant ce son massif qui les caractérise. Herrschaft
est avant tout un groupe de métal extrême ne l'oublions pas! Ici
apparait également une voix féminine qui se charge de calmer les
esprits pendant un court instant, pour permettre un retour plus
efficace des hurlements métalliques de MX. Pour conclure cet agréable
moment, une morceau en français nous est proposé avec "De flammes et
d'ombre", qui semble mettre davantage l'accent sur les paroles, tout en
gardant la recette musicale initiale développée par le groupe.

Voilà donc une galette fort intéressante qui a le mérite d'apporter
au patrimoine métallique français autre chose qu'un énième ressaucée
d'un genre trop souvent mal exploité.