Iron Maiden, dernier meutre de Dianno

Deuxième opus des vierges de fer, le mélange heavy punk élaboré depuis le permier album évolue encore, mais reste très proche de leurs idées de départ: la voix de Paul toujours éraillée à la Johnny Rotten, sur une basse ronronnante et des guitares saturées grésillantes. On se croirait encore dans un garage, l'esprit est déjà là, direct et sans concession. Adrian Smith fait également son apparition ici mais ne s'exprime pas encore à travers la musique.
En ce qui concerne la tracklist, l'intro sonne le tocsin avant la déferlante "Wrathchild", toujours un hymne du groupe, surtout de l'époque Dianno. Sur le même rythme, "Murders In The Rue Morgue" garde le fil rouge. Dans sa structure cet album ressemble beaucoup au précédent, le groupe est encore jeune. Petite descente de tome, mélo hard rock, "Another Life" est par son coté accessible un des titres les plus agréable, et Dianno pose les base d'un chant plus solide. Le pont redonne de l'energie à l'ensemble, comme pour rappeler les racines punk de leur mère patrie. Décidément Clive se fait plaisir, "Genghis Khan" commence également par une démo de percu et s'accélère sur fond de double pédale. Un titre instrumental qui fait une coupure bien placé sur le disque. Au tour d'Harris de montrer ses talents sur "Innocent Exile", en harmonie avec la guitare, alors que "Killers", hymne parmis les hymne encore de nos jours, est bien plus agressif, surtout dans ses parties de chant. YAAOUH! YAHAHAHAAOUH! Un peu de douceur avec "Prodigal Son", rythmé comme un chant de marin, et un chant mélodique étonnant de la part de Paul. "Purgatory": Retour au hard sur une mélodie redondante et rapide dans le style de Maiden, alors que "Twilight Zone" ralentit la mesure et permet à Paul de monter haut dans les aigus! Dernier single de l'album faisant office de prémice pour la suite? On clôture sur une note classique avec "Drifter", idéal en fin de disque: remuant et festif.
A l'époque où cet album est sortit, qui pouvait s'attendre à ce que l'éviction de Paul allait provoquer? On pourrait croire que c'était lui qui entretenait le fond punk dans les compos et l'image du groupe tant le changement est radical à l'arrivée de Bruce. En tout cas, Killers fait toujours partie des incontournables du hard et ne sera jamais oublié des fans.