THE ORDER OF APOLLYON - The Flesh

      Ce que j'aime les rencontres... Lors de mon expédition à Liège pour voir Temple Of Baal, quelle surprise de voir la tenancière du stand de ToB me parler de The Order Of Apollyon! Je connaissais déjà, soit, mais de là à refuser un promo, jamais de la vie! C'est donc avec joie que je repars chez moi avec donc un promo de "The Flesh". Pas belle la vie? Bref. TOOA (disons) est un supergroupe formé par BST, génie de l'extrême français (Balrog, VI, Aosoth, ex-Aborted, etc), s'entourant de grands hommes en prime, comme James McIlroy (Cradle Of Filth), Daniel Wilding (Trigger the Bloodshed) et Peter Benjamin (Akercocke). Bref, un supergroupe comme je disais. BST se lâche ici aux voix pour faire un black death ravageur qui fait office de rouleau compresseur. Et franchement, c'est assez le cas avec ce premier album, premier essai pour ce groupe qui a vraiment énormément d'avenir devant lui.


      On commence avec une intro très "Behemoth", sauf que cette intro à de quoi faire passer nos polonais pour des joyeux lurons. Ici, c'est sombre, malsain, noir, et il n'y a rien de beau dans le fond. Car oui, BST a une qualité fichtrement forte : ses influences de la scène française! Car oui, le black/death de France est noir, point, et ici, on s'en rend bien compte. "Ich Bin Das Licht" commence doucement pour finir dans une apothéose de riffs malsains et de voix folles. Comptez aussi le fait que MKM (Antaeus/Aosoth) fait une apparition sur ce morceau. Ensuite, on fonce sur "Word", qui, honnêtement, est une des pièce maitresse de cet album : du bourrinage maitrisé écrasant tout sur son passage. Ses variations, ses breaks, ses chorales, ... Bref, mate la baffe. Ici, on se rend compte aussi que BST n'utilise pas que ses voix classiques extrêmes mais se tente aussi aux "chants criés" et c'est effectué avec grande classe. Après, nous avons droits à des bombes, comme "Filth" et sa rapidité extrême, son solo de barge, le mélodique et énorme "White Dust", le soi-disant calme "Never" dont la fin vous donnera une claque, "Ex-Voto" qui fait office de break over malsain, ... et chaque morceau est une baffe dans la gueule. Voilà. Je n'ai rien d'autre à dire. TOOA exécute un metal extrême sombre, dans la tradition française, avec son lots d'influences et de variations qui ont de quoi faire exploser des baffles de jouissances auditives extrêmes.


      Côté production, tout a été fait "à la maison" de chez BST, et franchement, je n'aurais jamais entendu un autre son : ici, adios la production lèchée parfaite géniale moderne. Ici, c'est bien entendu superbement bien fait, mais tout le côté crade, malsain, "raw", tout cela s'entend à merveille dans la production du maître BST. Donc en prime de se prendre une claque divine dans la gueule, tout un hymne violent à l'underground se ressent dans le son. Je suis conquis, je suis heureux, cet album fait parties des bombes de 2010. ITW disponible pour patienter, mais en attendant, foncez mes amis, foncez acheter bonheur! Et dire que leur premier concert se fait à Reims... Je suis très, très tenté.