FOOL'S PARADISE - A Place to Hide (EP)

      Sur La Guilde du Metal, nous ne sommes jamais contre un nouveau venu, une petite démo, un peu de médiatisation pour un jeune groupe en quête de gloire ou tout simplement d’avis constructifs sur le travail prodigué. Le jeune groupe dont nous parlons aujourd’hui, c’est FOOL’S PARADISE, combo venu du Nord de la France et qu’il m’a été donné d’apprécier en live en première partie de JC JESS à Lille en juin 2010. Ils ont sorti cette année une démo 4 titres de rock à tendance hard qui m’a laissé les impressions suivantes…


      La première chose qui vient à l’esprit à l’écoute attentive de cette démo, c’est que le son est propre et néanmoins très « vivant ». Tous les instruments se font entendre et le jeu de basse est des plus intéressants, sans parler des soli qui, d’entrée de jeu, annoncent la couleur. L’alternance chant féminin lead qui, sans être de haute voltige, est quand même sympathique et chant masculin est bien senti sur ce « Tales of a Hidden Sunset », notamment sur un refrain mélodieux à souhait. Le chant d’Olivier est quelque peu déstabilisant de prime abord mais ce côté parfois « voix susurrée, entre le chant et la parole » m’a, pour ma part, plu sur le titre en question. Une bonne entrée en matière.

      Le morceau suivant, « The Sole Survivor » part sur des bases plus pêchues, mené tambour battant par une section rythmique au taquet et un chant féminin (uniquement) rapide. A souligner d’ailleurs la rapidité d’élocution de Simonne sur ce titre. Les soli ne sont pas en reste. Du hard de bonne facture qui fait dodeliner les têtes.

      « Conscience », pour sa part, est un morceau plus calme, plus mélancolique. La mélodie est inspirée mais j’ai été moins touché par ce morceau. C’est un bon morceau, les soli sont une fois de plus parfaitement adaptés, le chant est suave mais… rien à faire, les ballades, ce n’est pas mon fort…

      Le morceau éponyme, pour finir, propose un retour aux choses sérieuses. Un riff tranchant d’entrée qui montre la volonté du groupe d’en découdre. Un morceau long, (plus de 8 minutes, pour un groupe de hard rock, voilà qui relève de la performance… mais finalement, est-ce leur rendre hommage que de qualifier FOOL’S PARADISE de simple « groupe de hard rock »… ?) durant lequel on ne s’ennuie pas avec notamment un gros passage atmosphérique au milieu, entre guitares douces et solo plaintif. Comme quoi, l’efficacité ne se nourrit pas simplement d’orchestres pompeux et de grandiloquence.


      Pour un premier essai, l’ensemble est très satisfaisant. C’est évidemment perfectible, le son mérite entre autres d’être peaufiné et de gagner en profondeur. Mais il est propre, et c’est déjà un grand point. Le chant mérite également de gagner en puissance (ou d’être un peu plus accentué au mixage ?) mais il est juste, et c’est également un autre (très) grand point. Si vous avez l’occasion de voir ce groupe sur scène (si vous habitez dans le Nord de la France, il faudrait y mettre de la mauvaise volonté vu le nombre de dates proposées), n’hésitez pas. Leur rock vitaminé, l’efficacité de leurs compos, le tout couplé à une expérience scénique grandissante (pas loin de 30 dates à leur actif à l’heure où j’écris cette chronique – fin octobre 2010) leur promettent une place au soleil au paradis des fous…