OZZY OSBOURNE - Scream

      Voilà un style auquel ne nous avait pas habitué le madman! Il faut dire que le changement de guitariste est très important dans le choix du genre musical, surtout lorsqu'il s'agit de Zakk Wylde! Ce dernier n'a pas du tout le même jeu que Gus G (Firewind), plus habitué à un jeu heavy métal. D'ailleurs le changement se ressent dés l'intro tribale de "Let It Die". Le spectre de Black Sabbath planait un peu trop au dessus de la tête de Black Rain, précédent album d'Ozzy sorti il y a trois ans. Déjà à ce moment, le line up était en perpétuelle évolution, et ce disque fut le dernier de Mike Bordin (batterie) et le premier de Blasko. Sans oublier les tensions déjà existantes entre Zakk et Ozzy!


      Il est donc logique que Scream sonne bien plus moderne puisque Zakk ne compose plus, et que son style de prédilection est le stoner (écoutez l'excellent dernier album de Black Label Society pour vous en convaincre). De plus, le jeu de Gus est plus clair et léger que celui de Zakk, ce qui change beaucoup le son des guitares. Mais Ozzy aussi a opté pour un chant plus moderne, en le dynamisant et en poussant davantage sa voix ce qui donne un résultat étonnant! Nous avons donc droit à un album plus énergique, plus frais et inspiré que son prédécesseur. "Let Me Hear You Scream" et sa rythmique plus qu'entrainante, sans oublier les refrains en chœurs fédérateurs, "Life Won't Wait" au gimmick imparable et relaxant, Gus qui se lâche sur un shred endiablé comme à la 2ème minute de "Crucify" ou en acoustique sur la sublime intro de "Diggin’ Me Down"... Même la traditionnelle ballade de l'album "Time" est une pure réussite, tant dans la composition que dans l'interprétation. Pour finir, Ozzy adresse un grand remerciement à tout ses fans avec "I Love You All".


      Après le départ de son guitariste fétiche, digne héritier de Randy Rhoads, le madman a su évoluer et projeter sa musique dans le XXIème siècle. Un style très différent des précédentes réalisations, mais loin d'être moins bonne elle apporte la fraicheur dont Ozzy avait besoin pour ne pas devenir une icône du passé. Plus directe, moins émotive certes mais plus heavy, sans cette ombre permanente de Sabbath derrière lui, Mr.Osbourne effectue là son réel retour dans le monde des vivants.