BLACK LABEL SOCIETY - Order Of The Black

      Débarassé de ses obligations envers Ozzy Osbourne, Zakk "fucking" Wylde a tout le temps nécessaire pour se consacrer à son groupe bien à lui: Black Label Society! Nous attendions un nouvel album studio du père Zakk depuis les 6 années qui séparent ce petit dernier et Shot To Hell (Skullage n'étant qu'une compilation de vieux titres et de lives), et bien c'est chose faite aujourd'hui. Après un Black Rain en demi teinte où Zakk semblait s'ennuyer aux côtés d'Ozzy, on aurait put se demander si l'inspiration ne lui faisait pas défaut.


      Que nenni! "Crazy Horse", présenté en avant-première, est une vraie bombe qui dévoile un Zakk au mieux de sa forme! Un son plus gras que jamais, des riffs qui sentent la poussière et la voix rocailleuse comme on aime. Le stoner métal de Black Label gagne encore en puissance, même si de nombreuses ballades sont encore présentes sur cet opus. La recette ne change pas pour celles-ci, piano/voix au rendu pas exceptionnel pour "Darkest Days" ou "Time Waits for No One", mais "Shallow Grave" possède un refrain accrocheur, et "January" nous montre enfin que Zakk sait parfois prendre la bonne tessiture pour une ballade!

      Outre le génie des bons riffs et de la mélodie efficace présent sur quasiment tous les titres, Zakk n'oublie pas de se faire plaisir avec quelques petits délires bien à lui, comme le final de "Overlord" acapella, ou ce solo de guitare acoustique qui fait de "Chupacabra" un interlude impressionnant. Je redécouvre Black Label Society avec cet album puissant et pur, qui sort des tripes d'un musicien trop longtemps enfermé dans son statut de simple guitariste. C'est en tant que leader de son groupe qu'il est le meilleur, et aucun groupe ne peut se vanter d'être aussi "true" dans ce style depuis douze ans.


      Je n'avais jamais accroché BLS avant cet album, et même si je regrette son départ de chez Ozzy, je ne peux que le féliciter de vouloir rester fidèle à sa nature de rockeur, et d'avoir su utiliser au mieux les techniques de production modernes tout en conservant l'essence de sa musique. Merci pour cet album, Zakk!