MURDERDOLLS - Women and Children Last

      Cela n'est certainement pas arrivé depuis longtemps pour la plupart d'entre vous, mais vous souvenez-vous de la sensation que vous ressentiez lorsque vous entendiez à la radio une de ces chansons "variété" aseptisées? Une incompréhension totale du pourquoi de leur succès, de la préférence des gens qui va vers cette soupe imbuvable et fade dont on nous gave à longueur de temps? Et bien c'est à peu près la sensation que j'ai eu en découvrant les Murderdolls en 2003 avec leur "super succès intersidéral et planétaire Beyond the Valley of the Murderdolls"!!! (excusez-moi pour cette pointe sarcastique)

      Soyons lucide. Leur succès médiatique n'est certainement pas le fait de l'originalité évidente de leur horror-glam-punk (oui, l'étiquette aussi est amusante), ni de leur niveau de technicité impressionnant (excusez-moi encore, je n'arrive pas à m'en empêcher). Même les fans sont obligé de reconnaitre qu'il ne vient que de ses deux leaders (la cover banale à pleurer le prouvant), en particulier du deuxième: Wednesday 13 et Joey Jordison. Le premier mène une carrière solo très lucrative (pardon: réussie), quand au second son statut de batteur de Slipknot et de musicien de haut niveau suffit à faire tourner n'importe quel projet.


      Je ne vous ferai pas l'affront de vous expliquer ce qu'est le punk campus (Blink-182 pour visualiser), style musical d'une originalité évidente et d'une technicité impressionnante, au succès important auprès des djeun's relatif à sa simplicité enfantine. Et bien Murderdolls c'est la même chose, avec plus de basses et une grosse voix... Ajoutez à cela un maquillage pseudo-gothique qui fait peur et une figure populaire débutant à la guitare (alors qu'il est tellement mieux derrière les fûts), et vous avez le blocbuster du mois. Mais le filon Manson s'épuisant petit à petit par lassitude je pense, il va falloir compter sur les fans les plus assidus pour faire sortir ce second album du lot.


      Il faut l'avouer, une petite bouffée énergétique sans fioriture fait du bien de temps en temps, mais la porter à ce rang n'est vraiment pas indispensable. Ça fait de l'ombre aux productions qui méritent vraiment de l'intérêt. Je n'avais pas réussi à écouter le précédent opus en entier, et j'ai eu du mal à terminer celui-là, mais je n'ai pas vu grande différence entre les deux. Je passe mon tour.