KIM'S OVER SILENCE - Carpe Diem

Comment certains musiciens parviennent-ils à passer inaperçu? Olivier Gueho est un guitariste chevronné qui fit ses premiers pas avec une démo 4 titres après avoir découvert le métal progressive grâce à Dream Theater. Il voulait également y assimiler des influences jazz, aider par le guitariste folk Cyril Achard. Ce processus lui a valu d'être repéré par Patrick Rondat qui le recommanda un studio pour ce premier album, et par Stephan Forté qui le mis en contact avec Frank Hermany puis Gus Monsato. C'est ainsi que Carpe Diem trouva ses musiciens.

Comment certains musiciens parviennent-ils à passer inaperçu? Olivier Gueho est un guitariste chevronné qui fit ses premiers pas avec une démo 4 titres après avoir découvert le métal progressif grâce à Dream Theater. Il voulait également y assimiler des influences jazz, aidé par le guitariste folk Cyril Achard. Ce processus lui a valu d'être repéré par Patrick Rondat qui le recommanda à un studio pour ce premier album, et par Stephan Forté (Adagio) qui le mit en contact avec Frank Hermany puis Gus Monsato. C'est ainsi que Carpe Diem trouva ses musiciens.

Avec ce line up, on se doute de la direction que va prendre ce disque: une fusion de heavy métal progressif teinté de free jazz, principalement instrumentale. D'ailleurs, tous les instruments furent enregistrés avant l'arrivée de Gus qui signe ici une de ses meilleures prestations. Le concept développé sur Carpe Diem est présenté en une phrase: "Souviens-toi que temps est un joueur avide qui gagne sans tricher à tout. C'est la loi, Carpe Diem." Passé cette intro c'est le déluge de notes, Olivier nous faisant la démonstration de sa vélocité dés les premières secondes de l'opening. "Part I" fait intervenir la voix de Revolution Renaissance sur un registre très dur. Olivier sait aussi écrire des mélodies accrocheuses sur des rythmes changeants, sur lesquels Frank se fait également très plaisir! "Part II" garde le tempo en plus instrumental et décousu, purement progressif. On peut penser que c'est n'importe quoi quand on a pas l'habitude, mais tout est vraiment bien structuré. Un peu d'atmosphérique à grands renforts d'acoustique sur "The Last Goodbye", un chant plus doux aurait été préférable mais bon... Toujours calme au début, "Evil’ Sign" se durcit sur le deuxième refrain et garde cette alternance jusqu'à la fin, en mettant toujours l'instrumentation au premier plan. Même schéma pour "My Dreams in Your Eyes", même si ce morceau est une vraie chanson cette fois, à la structure plus classique. Il pleut pour le début de "Fly Away", "le message dans la pluie" sont les larmes du ciel, très poétique tout ça, à l'image de la musique. Le dernier morceau "M.L.F" est bien à part dans la tracklist. C'est un pur moment de délire guitaristique barré, totalement free jazz, comme les adorent les guitare héros fondus de descentes de manche. Frank n'a pas pu s'empêcher de nous balancer un petit solo redoutable, tout en slap et en taping. C'est diabolique, c'est impressionnant, ça conclut admirablement et joyeusement cet album.

On ne sait finalement pas grand chose d'Olivier Gueho. Il a certainement dû peaufiner son jeu au maximum avant de daigner se montrer au grand jour au mieux de sa forme. En tout cas, Carpe Diem est une excellente entrée en matière pour un guitariste talentueux qui a fini par former un véritable groupe autour de ce projet après cet enregistrement. Espérons que Luigi Soranno (chant), Pierre Le Pape (claviers) et Brice Guillon (basse) sauront rendre aussi parfaitement sur scène cette avalanche de dextérité saupoudrée de talent.