DISBELIEF - Heal

Ils sont rapides les Allemands de Disbelief! A peine une année s'est écoulée depuis Protected Hell, leur précédent méfait, que j'avais d'ailleurs bien apprécié malgré ma réticence envers le vieux death métal. Un album cru et racé, comme on en faisait il y a une décennie. Cependant, je n'avais pas eu grand chose à raconter à son sujet, car si le procédé était efficace et vraiment "true", ça restait assez répétitif. Cette petite année de composition aura-t-elle suffit au groupe pour enregistrer un album plus marginal?


Et bien non! Nous retrouvons point par point chaque élément qui constituait la précédente livraison, à l'identique. Sauf que cette fois, l'album est beaucoup moins long (seulement 6 pistes d'une durée moyenne de 4'30, contre 13 pistes pour la même durée). J'ai beau relire les informations accompagnant le promo, il s'agit bien d'un véritable nouvel album pourtant. Comme quoi la précipitation peut parfois faire plaisir au fan le moins exigeant (et le moins patient), mais ne favorise pas le développement d'un disque recherché. Quelques morceaux semblent un peu plus réfléchis que les autres: "Certainty Of Reality" est plus lent et sombre que ses accompagnateurs, et la reprise du fameux morceau de Killing Joke "Love Like Blood" est aussi surprenante qu'intéressante. Voilà, c'est tout.


Voilà l'exemple typique du groupe qui s'endort sur ses acquis et se contente du minimum pour garder son nom dans les médias. Quelques mois (voire années) de plus auraient été profitables afin d'offrir un album digne de ce nom à un auditoire qui mérite mieux que ça de la part de son favori.