MUTIILATION - Rattenkönning

- Note: 16/20

- Line-up:
* Meyhna'ch - Tout

- Track listing:
01. That Night When I Died
02. Testimony of a Sick Brain
03. The Bitter Taste of Emotional Void
04. Black Coma
05. The Pact (The Eye of the Jackal)
06. The Ecstatic Spiral to Hell
07. I, Satan's Carrion
08. Rattenkönig


Figure emblêmatique du black metal français, Mütiilation fut partie des groupes controversés, adulés, détestés "Les Legions Noires", formation sudiste regroupant des groupes de black metal, black ambiant dans le but de faire vivre la flamme éternelle de la dévotion complète à la misanthropie, à Satan, à la noirceur, ... Cultissime groupe, des albums reconnus ("Vampires of Black Imperial Blood", ou "Remains of a Ruined, Dead, Cursed Soul"), mais Mütiilation splitta en 1996 pour se reformer en 2000, seul, avec uniquement Meyhna'ch en tant que maître absolu. De là, quelques sorties entre splits, EP, demos, pour arriver à "Black Millenium (Grimly Reborn)" en 2001, "Majestas Leprosus" en 2003, "Rattenkönig" en 2005 et finalement, "Sorrow Galaxies", avant de splitter une seconde fois fin 2009. Mütiilation makes black art for black souls, Mütiilation lives on through the black plague of Satan's carrion's music.

Il n'y a pas de meilleure introduction pour moi que celle ci.Mütiilation fait du black metal français, avec tout ce que cela contient : noirceur, froideur, quelques mélodies puissantes, rapidité, mid tempos sublime, voix torturées, dissonnance, ... Cet album est pour moi le meilleur de la seconde période de Mütiilation, malgré un détail qui en rebutera plus d'un : le son. La qualité n'est pas au rendez-vous, car ici se sont des drums programmées avec un son horrible, les guitares sont assourdies, la basse aussi, la voix reste la qualité majeure point de vue production. Mais qu'à cela ne tienne... Il faudra que peu d'écoutes pour vraiment plonger dans l'ambiance que "Rattenköning" nous offre. Ici, point de salut, c'est noir. Il suffit d'écouter le titre d'ouverture pour déjà comprendre que c'est dans une froide mer de sang coagulé et de pourritures dans laquelle nous nous noyons. Ou encore "The Bitter Taste of Emotional Void", morceau absolument phare de l'album, le plus long, avec sa voix ritualistique, ses cris, ses mélodies, ... Tout l'album est dans cette idée. Tout l'album est un hymne à la noirceur, à l'introspection négative, aux rituels d'opposition. "The Pact (The Eye of the Jackal)" calmera un peu la cadence par son mid-tempo parfait, avant de reprendre la violence sombre des derniers morceaux. "Rattenköning", le roi des Rats. Allez sur Wikipedia pour savoir ce que c'est, un rattenköning. Vous aurez aussi une idée d'une référence de l'album, de son aura.

Il faut cependant reconnaître qu'ici, il y a une certaine répétition dans les morceaux, malgré leurs variations internes. Les débuts des musiques sont souvent pareils, avec un tempo relativement pareil, ce qui donne une impression de 'pareil'. Notons aussi le problème du son comme je l'ai dit au-dessus (bien que cela donne, vraiment, une ambiance absolument particulière), quelques notes, bruits, voix qui pourraient faire glousser au début, mais dans le fond, une fois plongé dans cette mer qu'est "Rattenköning", on comprend l'ambiance, on ne fait qu'un avec l'aura malsaine de cet album, et on ne s'en lasse pas. Pour moi, cet album est un album culte du black metal de France. Et ce n'est pas peu dire. The king is dead. All hail the king!

Par Dé(r)hàttenköning