WHYZDOM - From the Brink of Infinity

Il suffit d'avoir assister au Metal Female Voices Fest VII pour se rendre compte à quel point Whyzdom
est un groupe professionnel. Professionnel et original! Là où nombre de
groupes de "métal à chanteuse" se cantonnent autour d'un mélange de
sonorités proches du goth, d'atmosphérique pompeux, avec voix lyrique
passe-partout, les Parisiens ont misé gros en optant pour des
rythmiques progressives, des mélodies évolutives, et une chanteuse à la
technique vocale vraiment personnelle. Leur premier EP Daughter of the Night
montrait déjà tout le potentiel de la formation, qui ne demandait plus
que les moyens de développer leur style au maximum de ses capacités.
C'est à présent chose faite grâce à Ascendance Records, qui leur permet
d'enregistrer et de distribuer From the Brink of Infinity à plus grande échelle.
"The witness", déjà un titre phare pour ceux qui connaissait le
groupe avant cet album, annonce la couleur d'entrée. Il retrouve au
passage une seconde jeunesse et ne perd pas de son intérêt (à l'instar
des autres titres de l'EP: "The train", "Daughter of the night" et "On
the wings of time"). Dés le début, la marque "Whyzdom" est déjà
profondément ancrée dans les arrangements, et surtout le timbre
particulier de Telya, qui ne ressemble à aucun autre dans le milieu.
Les choeurs sont utilisés avec parcimonie tout au long de l'album comme
une alternance entre les passages orchestraux et ceux plus métalliques.
Le titre "Freedom" leur fait d'ailleurs la part belle en guise
d'interlude.
Mais quelques détails peuvent déranger, comme par exemple la voix
de Telya tant elle est inhabituelle et personnelle. La structure
complexe des morceaux ainsi que les arrangements multiples rendent
aussi certains titres parfois assez lourds. Heureusement des morceaux
comme l'inévitable ballade "The old man in the park" sont là pour
alléger l'ensemble. Il y a une petite inégalité entre les titres de Daughter of the Night
qui ont eu le temps de mûrir, et les autres ("The power and the glory"
ou "Escaping the ghosts") qui semblent avoir été composés de façon plus
impulsive.
Qu'on ne s'y trompe pas! Whyzdom va mettre
un sévère coup de pied dans la fourmilière surpeuplée qui a tendance à
tourner en rond depuis son importante médiatisation. Ils ne ressemblent
à personne, ne plagient personne, et savent prendre des risquent pour
se démarquer. Nous avons là un vrai groupe d'artistes loin d'être
opportuniste, et ça rafraichit!