Dir En Grey, The Marrow Of A Bone

- Note :16,5/20

- Line-up :
Kyo (chant)
Kaoru (guitare)
Die (guitare)
Toshiya (basse)
Shinya (batterie)

- Track listing :
01) Conceived Sorrow
02) Lie Buried With A Vengeance
03) The FatalL Believer
04) Agitated Screams of Maggots
05) Grief
06) Ryoujoku no ame
07) DisabledD Complexes
08) Rotting Root
09) Namamekashiki ansoku, tamerai ni hohoemi
10) The Pledge
11) Repetition Of Hatred
12) The Deeper Vileness
13) Clever Sleazoid

Une question se pose à l’écoute de ce neuvième album de Dir en grey, ce disque sera-t-il celui de la perte d’une grande partie des fans de la première heure ? Car après avoir débuté avec des albums dans la pure tradition visual key comme « Missa » ou « Gauze », le groupe avait dévié pour prendre un tournant plus dur, avec des albums comme «  Vulgar » ou l’excellent « Whithering to death », ils y jouaient alors une musique plus chaotique, sombre qui leur a valu de nombreuses critiques.

Que dire alors de « The Marrow Of Bone », qui, lui, enfonce le clou encore plus profondément ? A la première écoute, la chose qui frappe le plus reste cette impression que le groupe s’américanise au niveau du son. Cela peut être dû à leurs nombreux périples outre atlantique, où le groupe est devenu un véritable phénomène (Jonathan Davis leader de Korn cite d’ailleurs Dir en grey comme un de ses groupes préférés). Je ne dis pas ici que le son est mauvais, au contraire, mais on a l’impression que cet album n’a fait que reprendre le type de production en vogue aux States (basse au son lourd, guitare thrashisante…).

Mais parlons plutôt du contenu de ce disque. Là, par contre, ça envoie sévère, car même s’il reste des titres plus calmes, la plupart des autres sont de véritables claques dans la "gueule" (comme en témoigne le premier single « Agited Scream Of The Maggots »). Nos cinq gaillards ont durci le ton, rendant par là même leurs titres encore plus sombres. Cela est aussi dû au chant de Kyo, leader charismatique du combo, qui utilise de moins en moins la voix claire pour se concentrer sur un chant saturé à la limite de la schizophrénie (jetez un œil sur un live et vous verrez que ce garçon est quelque peu possédé). Le reste du groupe, plus discret, abat aussi un très bon boulot, guitares à la fois fines et tranchantes, basse bien présente et ronflante, batterie millimétrée et inventive.

Bref, cet album est très bon, mais si je le trouve un poil en-dessous de son prédécesseur « Whithering To Death », je ne peux m’empêcher de dire que c’est l’album que le groupe voulait faire et l’a très bien fait. Je comprends que ce disque va faire grincer des dents les fans, mais quand un groupe sort des albums de qualité et suit ses envies sans sortir des albums « marketing », on ne peut dire que bravo, c’est tellement rare.

Par Bod 666