DESPISED ICON - Day Of Mourning

- Note: 14/20

- Line-up:
* Alexandre Erian (chant)
* Steve Marois (chant)
* Benoit Landreville (guitare)
* Eric Jarrin (guitare)
* Max Lavelle (basse)
* Alex Pelletier (batterie)

- Track listing:
01. Les Temps Changent
02. Day of Mourning
03. MVP
04. All for Nothing
05. Eulogy
06. Made of Glass
07. Black Lungs
08. Diva of Disgust
09. Entre Le Bien Et Le Mal
10. Sleepless

Les Québécois de Despised Icon avaient laissé le monde du métal sur les genoux avec "Ills of modern man", une bombe atomique deathcore qui avait définitivement consacré le combo comme une des grande star du genre. C'est donc avec un mélange d'excitation et d'appréhension que l'on pouvait attendre la sortie de leur nouveau bébé venu du froid. Et voici qu'est né "Day of mourning". Alors enterrement des doutes ou enterrement du groupe ?

Premier constat, Despised Icon n'a rien perdu de la hargne et de la brutalité de ses essais précédents. Les premières secondes suffisent à nous faire headbanguer, une mosh-part classique suivie d'un blast et d'une partie hardcore, que demande le peuple ! L'intervention des deux voix reste la constante de tous les albums du groupe mais une nuance est à signaler : on oublie les "bree-bree" (à savoir les cris type porcin présents dans "Ills of modern man"). Les solis restent inspirés et tranchants avec cette propention à trouver à chaque fois le riff qui tue que beaucoup de compositeurs pourraient (et devraient) envier à Jarin et Ladreville. Quant à la rythmique, elle est portée par une basse mise en avant au bons moments et par une batterie dont la précision nanochirurgicale pousse tout le même l'auditeur à se demander s'il n'a pas affaire quelquefois à une boîte à rythme. Si ce n'est pas le cas, Pelletier est définitivement un dieu !

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes en décomposition, me direz-vous... Je vous répondrai : oui et non. Car en sortant "Ills of modern man", Despised Icon a creusé sa propre tombe, si je puis dire. Après un tel album devenu instantanément un summum du deathcore, il était quasi impossible pour les Québécois de franchir un palier supplémentaire, en tout cas pas tout de suite. "Day of mourning" est un bon album, mais il souffrera toujours de la comparaison d'avec son glorieux aîné (comme dirait ma grand-mère : "c'était mieux avant"). Par contre, si on le compare à la masse de sorties actuelles dans le genre, l'album de Despised Icon est clairement dans le haut du panier. A vouloir trop bien faire, on atteint parfois trop vite ses limites (proverbe picard)

Par Oliv'