PARAGON - Forgotten Prophecies

Paragon s'est fait un nom sur la scène métal européenne en pratiquant un heavy métal des eighties à l'allemande, sans fioritures ni révolution. The Dark Legacya été le point de départ d'une carrière fleurissante, ce qui leur a permis de diffuser leur musique en dehors de leurs frontières. Et pourtant, avec ces riffs lourds plutôt simplistes, ces mélodies redondantes, et cette voix rocailleuses à la Grave digger, on aurait put penser que le groupe n'avait plus sa place dans la scène actuelle, où le brassage des styles et les voix lyriques dominent à présent. Qu'en est-il en 2007 avec Forgotten Prophecies, leur dernier opus?
Ne vous faites pas d'illusions, comme beaucoup de groupe de sa génération, Paragon ne souhaite pas révolutionner sa musique. La seule chose qui évolue chez eux est leur jeu qui s'affine à chaque réalisation, et parfois quelques influences supplémentaires. Comme les précédents, cet album est massif, très massif (une des caractéristiques du groupe), le rythme est soutenu, Andreas sans monter très haut possède une tessiture de voix assez étendue, et les choeurs résonnent dans les refrains comme d'accoutumée. Personnellement ce type de heavy à l'allemande n'est pas mon style de prédilection, mais je dois dire que cet album est passé comme une lettre à la poste. "Hammer of the Gods" est idéal pour entamer les hostilités, Les titres s'enchainent en se ressemblant mais sans pour autant lasser l'auditeur... Nul doute que Paragon doit préférer la scène au studio, car l'energie dégager par leur musique est caracteristique des groupes live. Cependant quelques perturbations vienent casser l'homogénéité de l'écoute: Les passages uniquement basse (comme sur "Face of death") ajoutent au coté sombre des compos, "Revelations" fait un pont instrumental sur l'ensemble très appréciable, et "Agony" prend des allures de power ballade pendant plus de 7 minutes.
Encore un essai reussit pour les teutons qui peuvent être fier de leur carrière. Amateurs de heavy speed symphonique au chant aigu, passez votre chemin, à moins que vous ne souhaitiez retrouver la nostalgie des hardos d'une époque révolue mais toujours active, bien représentée par Paragon.