Saxon, The Inner Sanctum

Cette année, cela fait 30 ans que Saxon est au service du hard et de l'heavy.Trente années de prestigieuse musique afin d'aboutir cette année à un album de dix pistes à vous couper le souffle,munissant deux armes fatales : l'une étant l'esprit positif des compositions aussi héroïques soient-elles et l'autre est ce tremplin vocal vivant qu'est Peter Byford, un véritable monument rameuteur de troupes.
Commençons par "State Of Grace"qui n'est pas une introduction de type électronique mais bel et bien une chanson lançant l'album sous un tryptique démentiel avec "Need For Speed" et "Let Me Feel Your Power".
En effet, l'album démarre ainsi sur les chapeaux de roues, vous donnant l'effet d'un soufflet d'antan,aux rythmes machiavéliques rapides,sonnant quelques airs de power traditionnel (avec la voix de Peter en relief)comme un bon Gamma Ray ou Primal Fear de derrière les fagots.
Une première innovation étonnante et plaisante dans la musique de Saxon.
"Red Star Falling" rappelle tout le monde à la réalité. Les sources de Saxon se font sentir avec cette ballade vous prenant les tripes.
Un moment d'évasion,de calme avant le tempétueux "I'Ve Got to rock"qui est le véritable hymne de l'album et par la même occasion, le morceau central de celui-ci.
D'une révélation hors du commun,ce titre tisse un lien avec la suite de "Inner Sanctum" de la plus belle manière qui se doit.
Un renfrain à la ACDC vient agrémenter le tout, de quoi mettre tout le monde d'accord.
A peine remis de cette baffe que vous subissez "If I Was You" et "Going Nowhere Fast" tout aussi efficaces que leurs prédécesseurs mais un peu moins épiques.
De toute manière,l'entrain énorme donné par "I'Ve Got to Rock" vous donne faim jusqu'au bout de la galette.
"Ashes To Ashes" et "Attila The Hun"terminent l'album.
Ils sont entrecoupés d' Empire Rising" représentant le dernier souffle d'oxygène avant la dernière battaille, celle d'Attila le Hun.
"Ashes" représente de nouveau une surprise plusqu'agréable avec un refrain bien marqué et un morceau vraiment très entrainant.
"Attila",lui,vous achève définitivement sous une rythmique très soutenue et un Peter plus criard,ce qui n'est pas pour nous déplaire.
"The Inner Sanctum",dernier album en date des anglais,nous propose une galette prenante et innovante pour la musique de Saxon,le groupe n'ayant pas hésité à puiser quelques influences chez leurs confrères, ce qu'ils ont bien fait de faire.
Trois décennies de hard rock sont ainsi commémorés de la plus belle manière !

Par Rémi

- Note : 18/20

- Line-up:
Peter 'biff' Byford (chant)
Paul Quinn (guitare)
Doug Scarret (guitare)
Nibbs Carter (basse)
Nigel Glockler (batterie)

- Track listing :
01) 1. State Of Grace
02) Need For Speed
03) Let Me Feel Your Power
04) Red Star Falling
05) I've Got To Rock (To Stay Alive)
06) If I Was You (Album Version)
07) Going Nowhere Fast
08) Ashes To Ashes
09) Empire Rising
10) Atila The Hun

Après trente ans de bons et loyaux services, les anglais de Saxon reviennent avec un album à mi chemin entre AC/DC et Motörhead. Le simple fait de citer de telles références vous aura sûrement fait réaliser que vous faites face à un grand album dans la plus pure tradition du Heavy Metal.
« State of Grace », en plus de jouir d’une superbe introduction, a la lourde tâche de faire office de titre d’ouverture. Un riff puissant sert de base à ce morceau au refrain envoûtant. Tout simplement imparable. Sans oublier le solo qui l’air de rien contient tout de même quelques touches de génie. On enclenche la deuxième avec « Need for Speed ». Ca tombe bien. Comme fil conducteur de cette piste, on trouve ici un riff bien rapide (le contraire aurait été étonnant). Biff Byford pose une fois de plus une ligne de chant taillée pour le live (quel refrain !). Rock n Roll comme dirait l’autre ! L’intro de « Let me feel your Power » ne peut que faire penser à Primal Fear. Encore un morceau dont la fougue n’a d’égale que la lourdeur. Un solo à l’ancienne vient couronner le tout. Peut-être assez prévisible mais diablement efficace. N’est-ce pas là l’essentiel ? « Red Star Falling » calme le jeu. Il s’agit en effet de la ballade du morceau. En plus des guitares lourdes, notons la présence d’un bien beau refrain, plein de mélancolie. Le synthé de soutient est juste comme il faut : présent, mais pas trop. Le solo est également remarquable. Après ce moment de douceur, passons à l’hymne de l’album. Car, je ne vous le cache pas, « I’ve Got to rock to Stay Alive » est bel et bien un hymne. Tout comme les morceaux pondus par des mythes tels qu’AC/DC et Deep Purple lors de ce que certains appellent la « grande époque ». Une intro qu’on croirait sortie du cerveau d’Angus Young, un riff ultra-heavy, un refrain à vous couper le souffle et un solo à la Motörhead. Une compo qui serrera un peu plus les liens tissés entre les différentes générations de Metalheads. « If I was You », puise sa force dans la clarté et la frappe dNigel Glockler, le batteur. Encore une fois, un bon refrain, même si il n’apporte rien de nouveau à l’album. L’intro de « Going Nowhere Fast » et sa basse bien présente annonce déjà la couleur. Plus Rock’n’Roll que purement heavy metal (même si les deux genres flirtent toujours l’un avec l’autre), cette septième piste n’est pas négligeable vu la qualité de ses riffs, de son solo et une fois n’est pas coutume, de son refrain. Le chant aigu de Biff est tout simplement subjuguant. « Ashes to Ashes » débarque toute en puissance. En effet, cette composition roule sur la grande autoroute du heavy etal comme on l’aime. Un riff catégorie poids lourds fait place à un splendide refrain ou les guitares sont énormes, ni plus ni moins. Attention à l’interlude donnant lieu à un solo indescriptible, juste grandiose. Ce titre peut d’ores et déjà être élevé au rang d’hymne. Faisons l’impasse sur « Empire Rising » qui n’est autre qu’une intro pour le très progressif « Atila the Hun ». On frôle le Dream Theater (le riff orientalisant et certains effets font fortement penser à « Home » sur « Metropolis PT 2, Scenes from a Memory ») avant de se replonger dans un bain de riffs plus rapides les uns que les autres. L’aspect progressif refait surface durant le solo. Heureusement, Biff est là pour dynamiser tout ça avec une ligne de chant pleine de relief et pour finir l’album comme il l’a commencé, un refrain au top. Ce morceau que l’on pourrait qualifier de réponse au grand « Alexander the Great » d’Iron Maiden (Œuvre épique terminant de bien belle manière le génial « Somewhere in Time ») met fin à un « The Inner Sanctum » qui, dès sa sortie s’est vu trôner au dessus de mon armoire à CD.
Encore une preuve que malgré la critique, le heavy metal a encore de longues années devant lui.

Par Maltesers

je kiff Saxon!!
je le chope!